lundi 23 mai 2011

Antigone de Jean Anouilh



Résumé


L'exposition
         Au début, le Prologue s'avance vers le public et lui présente tous les personnages. Ils sont tous en scène. Le Prologue les montre, et nous parle de leur caractère et leur rôle.

Antigone et sa nourrice
La nourrice surprend Antigone, qui rentre de l'extérieur sur la pointe des pieds, ses souliers à la main. Elle a été, dit-elle, se promener dans la campagne.

Antigone et Hémon Une scène pleine d'émotion.
 La jeune fille veut d'abord s'assurer de l'amour d'Hémon. Elle aurait été heureuse d'être sa femme, et était prête à se donner à lui la veille au soir parce que... Mais avant de lui dire pourquoi, elle lui fait jurer de ne pas la questionner. Il le fait, et frappé de stupeur, il entend : « parce que jamais, jamais, je ne pourrai t'épouser ».
À Ismène, revenue, qui essaye de la raisonner, Antigone apprend la vérité : elle est allée enterrer son frère pendant la nuit.

Arrestation d'Antigone
C'est le moment de la « crise ». Le ressort est bandé. Le Chœur en profite pour entrer, et, s'adressant au public, explique sa conception de la tragédie. C'est le moment où la jeune fille entre en scène, poussée par les gardes. Antigone était revenue sur les lieux en plein jour.

Antigone et Créon
Scène capitale entre Créon et Antigone, scène où se on touche le sens de la pièce. On peut distinguer plusieurs étapes. Créon est assez calme au début. Il espère étouffer l'affaire en faisant disparaître les trois gardes. Antigone lui annonce qu'elle recommencera. Créon change de stratégie et use d'autres arguments mais en vain. Poussé à bout, Créon appelle ses gardes. Malgré les reproches du Chœur, les supplications d'Hémon, Créon avoue qu'il n'a rien pu faire pour sauver Antigone et qu'elle voulait mourir. Hémon sort comme un fou.

Antigone et le garde
Antigone reste seule avec le garde. Cette scène nous montre l'isolement d'Antigone à l'heure de sa mort. Le garde parle de ses petits problèmes à lui, et apprend à Antigone qu'elle va être enterrée vivante.
 
La tragédie selon Jean Anouilh
                 A deux reprises, dans Antigone, Anouilh aborde la définition de la tragédie. Le Prologueinsiste d'abord sur l'idée de fatalité qui empêchera les personnages d'être sauvés:
 
"Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. (...) Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout..."

Il faut que s'accomplisse le destin et les protagonistes devront l'accepter contre eux-mêmes. Tragédie de la condition humaine lorsque par manque de certitudes, ni le oui ni le non ne l'emporte.Seule, la mort s'impose avec une force inéluctable. "Les jeux sont faits" dirait Sartre. Ainsi, au moment de dire non à la vie et à ses compromis, la petite Antigone ne sait plus pourquoi elle meurt et Créon, ce roi si adulte qui a retroussé ses manches et accepté son devoir, voudrait qu'on ne devienne jamais grand. Mais "il n'y a plus rien à faire".

"Dans la tragédie, on est tranquille. D'abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme! Ce n'est pas parce qu'il y en a un qui tue et l'autre qui est tué. C'est une question de distribution. Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir; qu'on est pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu'on n'a plus qu'à crier, - pas à gémir, non, pas à se plaindre, - à gueuler à pleine voix ce qu'on avait à dire, qu'on avait jamais dit et qu'on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien: pour se le dire à soi, pour l'apprendre, soi."

Dans ce second passage, le Choeur définit plus précisément le genre: intrigue resserrée autour de personnages illustrescondamnés à subir leur sort, incapables d'agir contre par l'effet de leur volonté. On laisse le fil se dérouler et on règle ses comptes avec soi, pour rien car il n'y a plus "d'espoir, le sale espoir".
On notera qu'Anouilh a accentué "cette distance de vue", en rompant l'illusion théâtrale par l'apostrophe au public. Des acteurs emprisonnés dans leur rôle par la fatalité interprètent leur histoire, devant des spectateurs qui n'ont "pas à mourir ce soir" comme on peut lire dans le prologue

Biographie de Jean Anouilh
  Né le 23 juin 1910
Décédé le 
03 octobre 1987 (à l'âge de 77 ans)

Il est né à Bordeaux en 1910, d'un père tailleur et d'une mère musicienne. Il arrive à Paris en 1921 et poursuit ses études au collège Chaptal. Après des études de droit, il débute dans la publicité où il rencontrera Prévert. Très tôt passionné par le théâtre, Jean Anouilh assiste émerveillé, au printemps 1928, à la représentation de Siegfried de Jean Giraudoux . Cette pièce servira de révélateur : "c'est le soir de Siegfried que j'ai compris...". En 1929 il devient le secrétaire de Louis Jouvet . Les relations entre les deux hommes sont tendues. Qu'importe, son choix est fait, il vivra pour et par le théâtre. Sa première pièce, l'Hermine (1932), lui offre un succès d'estime, et il faut attendre 1937 pour qu'il connaisse son premier grand succès avec le Voyageur sans bagages . L'année suivante le succès de sa pièce la Sauvage confirme sa notoriété et met fin à ses difficultés matérielles. Au travers de textes apparemment ingénus, Anouilh développe "une vision profondément pessimiste de l'existence".

Puis éclate la seconde guerre mondiale. Pendant l'occupation, Jean Anouilh continue d'écrire. Il ne prend position ni pour la collaboration, ni pour la résistance. Ce non-engagement lui sera reproché. Il se lance dans l'adaptation de tragédies grecques et obtient un nouveau succès avec Eurydice (1942). En 1944 est créé Antigone (1944). Cette pièce connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l'ordre établi en faisant la part belle à Créon . Ses défenseurs mettent au contraire en avant les qualités de l'Héroïne.

À la Libération, Anouilh continue d'écrire en alternant pièces "noires", "roses", "brillantes", "grinçantes", "costumées", "secrètes" et "farceuses", suivant leur degré de pessimisme, de férocité et d'hypocrisie. Il obtient de nombreux succès. Citons notamment L'Invitation au château (1947), L'Alouette (1952), Pauvre Bitos ou le dîner de têtes (1956), Beckett ou l'honneur de Dieu (1959).

En 1961, il connaît un échec avec La Grotte . Il se tourne alors vers la mise en scène. Anouilh est un des premiers à saluer le talent de Samuel Beckett, lors de la création d'En attendant Godot. Il soutiendra également Ionesco, Dubillard, Vitrac... Il écrira encore plusieurs pièces dans les années soixante-dix, dont certaines lui vaudront le qualificatif "d'auteur de théâtre de distraction" . Anouilh assume alors parfaitement ce rôle revendiquant volontiers le qualificatif de "vieux boulevardier". Et allant même jusqu'à se présenter comme un simple "fabricant de pièces" .

Il n'en reste pas moins qu'Anouilh a bâti une œuvre qui sous l'apparence d'un scepticisme amusé révèle un pessimisme profond. Il a également su dépeindre ces combats passionnés où l'idéalisme et la pureté se fracassent contre le réalisme et la compromission. Comme l'écrit Kléber Haedens, " Anouilh touche par ses appels au rêve, sa nostalgie d'un monde pur et perdu". Anouilh est mort en 1987. 

Jean Anouilh : MINI Biographie       
Il naît en 1910 à Bordeaux d'un père tailleur et d'une mère violoniste. A partir de 1921, il vit à Paris et se prend très tôt de passion pour l'écriture théâtrale.. Il connaît un succès triomphal en 1938 avec Le Bal des voleurs, que monte André Barsacq le futur metteur en scène d'Antigone. Jean Anouilh devient alors une figure parisienne, un auteur à la mode. Il adopte un style personnel.Il ne cesse pas d'écrire pendant l'Occupation, et donne Eurydice en 1941. Mais dans ce climat troublé il se sent décalé, à l'écart, et refuse d'afficher une opinion tranchée. Face aux nazis et à la Résistance, il se veut au-dessus de la mêlée et refuse de suivre quelque mouvement que ce soit, ce qui lui sera abondamment reproché. En 1944, Antigone est jouée pour la première fois. Elle connaît le succès, mais avec un parfum de scandale. Dans le contexte de la fin de la guerre, la pièce est accusée .

Antigone  et Ismène :
                     Personnage central de la pièce dont elle porte le nom, Antigone est opposée dès les premières minutes à sa sœur Ismène, dont elle représente le négatif. "la petite maigre", "la maigre jeune fille moiraude et renfermée" (p. 9), elle est l'antithèse de la jeune héroïne, l'ingénue, dont "la blonde, la belle, l'heureuse Ismène" est au contraire l'archétype.
                      Elle a un physique garçonnier, sans apprêts : elle aime le gris : " Antigone le dit elle même : "je suis noire et maigre". Par contre, Ismène "bavarde et rit", "la blonde, la belle" Ismène, elle possède le "goût de la danse et des jeux [...] du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi", elle est "bien plus belle qu'Antigone", est "éblouissante", avec "ses bouclettes

                   Opiniâtre, secrète, Antigone n'a aucun des charmes dont sa sœur dispose à foison : elle est "hypocrite", a un "sale caractère", c'est "la sale bête, l'entêtée, la mauvaise". Malgré cela, c'est elle qui séduit Hémon : elle n'est pas dénuée de sensualité, comme le prouve sa scène face à son fiancé, ni de sensibilité, dont elle fait preuve dans son dialogue avec la Nourrice.
                        Face à Ismène, Antigone se distingue au physique comme au moral, et peut exercer une véritable fascination : Ismène lui dit : "Pas belle comme nous, mais autrement. Tu sais bien que c'est sur toi que se retournent les petits voyous dans la rue ; que c'est toi que les petites filles regardent passer, soudain muettes sans pouvoir te quitter des yeux jusqu'à ce que tu aies tourné le coin." (pages 29-30)
                Les deux rôles féminins de la pièce sont diamétralement opposés. Ismène est une jolie poupée que les événements dépassent. Antigone au contraire est caractéristique des premières héroïnes d'Anouilh : elle est une garçonne qui dirige, mène et vit son rôle jusqu'au bout 

Structure de la pièce :

                       Le rideau s'ouvre au petit matin sur la ville de Thèbes, juste après la proclamation du décret de Créon, au sujet duquel Antigone s'oppose à sa sœur Ismène. Créon apprend d'un garde que le corps de Polynice a reçu les hommages funèbres, puis voit Antigone amenée devant lui et la condamne à mort. Hémon vient supplier son père, sans succès et s'enfuit. Antigone fait une dernière apparition, puis marche vers la mort. Un messager apporte sur scène la nouvelle du suicide d'Hémon, puis de la reine. Le rideau tombe sur Créon, qui reste seul sur une scène dévastée.                        Le texte d'Anouilh se présente comme une suite ininterrompue de répliques, sans aucune des divisions formelles qui font la tradition du théâtre français. Sans acte, sans scène, Antigone se veut dans sa présentation le récit continu d'une journée où se joue le destin de l'héroïne.
                        Anouilh ne se propose toutefois pas de révolutionner l'écriture théâtrale, et l'absence de divisions n'est qu'affaire de forme. La pièce se déroule de façon classique, rhytmée par les entrées et les sorties des personnages, qui permettent de restituer l'architecture traditionnelle des scènes et de proposer la numérotation suivante :

Pages 
Scène 
Personnages 
9-13
Le Prologue
13-20
Antigone, la Nourrice
21
Antigone, la Nourrice, Ismène
22-31
Antigone, Ismène
31-36
Antigone, la Nourrice
37-44
Antigone, Hémon
45-46
Antigone, Ismène
46-53
Créon, le Garde
53-55
Le Chœur
55-60
10 
Antigone, le Garde, le Deuxième Garde, le Troisième Garde
60-64
11 
Antigone, les Gardes, Créon
64-97
12 
Antigone, Créon
97-99
13 
Antigone, Créon, Ismène
99-100
14 
Créon, le Chœur
100-105
15 
Créon, le Chœur, Hémon
105-106
16 
Créon, le Chœur
106
17 
Créon, le Chœur, Antigone, les Gardes
106-117
18 
Antigone, le Garde
117-119
19 
Le Chœur, le Messager
119-122
20 
Le Chœur, Créon, le Page
122-123
21 
Le Chœur, les Gardes

 

Résumé d'ANTIGONE de Jean Anouilh


                  L'action a lieu   à Thèbes, dans le palais de Créon, le roi et oncle d'Antigone et d'Ismène, des années après la mort d'Œdipe. Antigone, vient de rentrer au palais au petit matin après une mission secrète qu'elle révèlera un peu plus tard : ensevelir le corps de son frère, Polynice, laissé sans sépulture   sur l'ordre du roi. Ce dernier veut   laisser l'âme du frère d'Antigone dans la tourmente pour s'être allié aux ennemis de Thèbes. Mais Antigone considère sacré le devoir d'ensevelir les morts. Tout son entourage fera de son mieux pour convaincre la princesse de   laisser tomber son projet fatal mais elle est têtue, elle ne veut céder ni aux pleurs des siens ni à la pression de Créon, son oncle. Elle va jusqu'au bout de sa mission. Créon , qui a essayé de la convaincre   de tout son poids, décide alors de la condamner à mort. Mais plutôt   que de se laisser enterrer vivante dans un tombeau, la princesse rebelle  préfère se pendre. Son fiancé   Hémon qui n'est autre que le fils de Créon,se suicide à son tour  à la nouvelle du décès dsa bien aimée . La mère d' Hémon, épouse de Créon, ne peut supporter la mort de son fils et se donne la mort.

1 commentaire:

Unknown a dit…

antigone personnage
http://www.anouilh-antigone.com/antigone-personnages

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